le petit vélo, dodo l'enfant do...

Publié le par povcon

ça y est ! Le cycle est reparti, mon petit vélo trotte à nouveau dans ma tête à pleins tubes.

Je m'imagine bien partir, de la maison, du boulot et être stocké comme produit "qu'à moitié frais" dans un endroit qu'on appelle "initiative d'habitation protégé".

Que suis-je encore?


Une boule de nerf, un nerf tendu, qui me serre le coeur et les tripes.
Une réflexion " tu crois qu'il y a qu'ici que t'as des problèmes" d'un gars qui les autres fois t'écoute et te remonte. Ca tue.

Bin, je sais que j'en ai quelques uns. Sûr. Je le vois bien par moi-même que la machine patine et que plus rien n'en sort.
Je sais qu'il faut la relancer sinon on va la mettre dehors.

Oui mais voilà. Je n’y arrive pas. En plus la tête qui oublie, ça n’aide pas.
Le pire, c'est que cette caboche à la c.. n'oublie que parties, ici et là, mais retient d'autres choses , souvent des choses qui minent.

Et le cercle est fait. La boucle est faite. Le cycle reprend.
La bicyclette repart à la bataille dans le cerveau pâle de mes souvenirs de pleurs.

Les réflexions fusent autant ici - maison- que là-bas -autre endroit journalier- ou même dans cette fichue caboche qui est la mienne.

Le cycle est sans fin... les angoisses reprennent de plus belles, les nuits de quatre heures aussi. L'épuisement va réapparaître sans doute lui aussi.

Je lutte, croyez-le. Ces quatre mots me remémorent (et oui! la rosse -ma mémoire est la rosse en question- parfois fonctionne, allez savoir quand et pourquoi et pour quoi) une chanson entendue à la radio (là j'ai un trou... cette semaine ou celle d'avant ??) : "mon pire ennemi" d'A. Chamford.  Ce pire ennemi sait ce qu'il sait et lui fait des grimaces dans chaque miroir qu'il voit.

***


¿ Madre, dónde estas ?
Le dernier regard que j'ai vu dans ses yeux bleus était un regard hanté par une angoisse et une terreur indicibles. Je n'ai pas osé la prendre dans me bras, je suis parti, j'ai éloigné les enfants qui étaient trop jeunes. Je pensais la revoir le lendemain ou le surlendemain.

J'y repense car j'ai vu ma tante il y a deux semaines, elle avait le sourire car j'étais venu. Elle avait toute sa tête aussi. Elle l'avait eue la veille aussi pour mon frère aîné. Hors ces deux jours, avant cela ce sourire et sa tête l'avaient abandonnée. Elle ne savait plus. C'est pour cela qu'elle était à  la maison de repos. Et ces deux jours où nous sommes allés, elle a été à la fête. Six jours plus tard, elle est allée rejoindre la famille là-haut. Nous, l'aîné et moi, nous avons vu le reste de ma famille ici .... Nous sommes allés à l'enterrement mercredi dernier (29-11-06). Je suis content d’avoir pu faire pour elle ce que je n’avais pas pu faire pour toi maman.

Et si je pense à elles, il faut évoquer les deux frères qu’étaient leurs époux. Mon père aussi il est parti sans que j’ai eu de contact avec lui. Le tonton, pareil, il est aussi, et même plus encore, une énigme.

Pourtant, papa, je t’aimais.

 

Allons enfants, grandissez ! Hé oui, maintenant c’est ma couche humaine, celle aussi de mes frères, cousins, sœurs ou amis qui prend la place sur le sautoir.

 

Dodo, l’enfant do……



Publié dans broidunoir

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